Le Bloody Sunday survient lors d’une des marches organisée par l’Association des Droits Civiques d’Irlande du Nord... (NICRA) La NICRA, menée par Ivan Cooper, est déterminée à éviter toute violence entre les différents protagonistes. Malgré son dialogue avec les autorités unionistes, les paramilitaires de l'IRA et ses tentatives de négociation avec les forces de l'ordre britanniques, la manifestation dégénère et 28 manifestants sont blessés par balles dont 13 décéderont sur place. Une quatorzième personne mourra quatre mois et demi plus tard des blessures reçues ce jour là. Deux versions coexistent : selon les britanniques, les parachutistes auraient essuyé des tirs de la part de l'IRA auxquels ils auraient riposté, selon les manifestants, l'armée britannique a délibérément tiré sur une foule désarmée. Une enquête menée rapidement par une commission présidée par Lord Widgery blanchit l'armée britannique en concluant qu'elle répondait aux tirs de l'IRA. Cependant, aucune arme n'a été retrouvée sur les lieux pas plus que de traces d'explosif sur les victimes. De plus toutes les victimes se comptent parmi les manifestants ; aucun soldat n'a été tué ou blessé ce jour-là (ce qui est surprenant si les militaires ont été la cible de tirs et se sont contentés de riposter). Aussi un doute a longtemps pesé sur cette version des faits. Il faut ajouter à cela qu'un parachutiste britannique ayant déserté trois mois auparavant a révélé bien après les faits que lors d'une séance d'instruction on leur avait explicitement indiqué que lors des prochaines manifestations (quelque soit leur nature), "il faudrait faire des morts". Un autre élément accrédite la préméditation des tirs sur la foule : une communication interceptée par un policier irlandais présent au QG des paras rapporte que les soldats auraient reçu l'ordre d'utiliser des munitions de petit calibre (différentes des munitions habituellement en dotation dans ces unités) dans le but de faire un maximum de dégâts. On a en effet retrouvé des balles de petit calibre dans les cadavres des manifestants abattus. Cette journée, désormais inscrite dans l'Histoire sous le nom de Bloody Sunday, marque une nouvelle étape de ce qui allait devenir la guerre civile irlandaise. Les rangs de l'IRA se gonflèrent après ce massacre, entrainant un engrenage de mort entre attentats et représailles entre les camps en présence, comme lors du Bloody Friday à Belfast. L'armée britannique perdit de sa crédibilité dans l'esprit des républicains qui ne virent plus en elle une force d'interposition mais une force de répression au même titre que la Royal Ulster Constabulary (RUC). La polémique dura longtemps entre les partisans des deux versions qui campaient sur leurs positions respectives. Le 16 mai 1997, Channel 4 diffuse un documentaire des journalistes Lena Ferguson et Alex Thompson dans lequel quatre soldats révèlent anonymement que les parachutistes ont tiré l'arme à la hanche dans la foule, contredisant la thèse officielle qui prétendait que les tirs avaient visé des cibles précises et hostiles. Du fait des critiques adressées à la version britannique de cet évènement, le premier ministre Tony Blair fit ouvrir, le 29 janvier 1998, veille de la commémoration annuelle de la tragédie, une nouvelle enquête sur ces évènements. L'enquête a été confiée au juge Mark Saville, assisté de magistrats canadien et australien. Entre 1998 et novembre 2004, 921 témoins furent audités et 1555 témoignages écrits furent examinés. Plusieurs soldats avoueront avoir menti lors de leurs dépositions précédentes et reconnaîtront que les victimes étaient désarmées. Le rapport final est attendu en 2007.
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Sunday bloody sunday (U2)
I can't believe the news today
I can't close my eyes and make it go away
How long, how long must we sing this song ?
How long ? Tonight we can be as one
Broken bottles under children's feet
Bodies strewn across a dead end street
But I won't heed the battle call
It puts my back up, puts my back up against the wall
Sunday, bloody Sunday
Sunday, bloody Sunday
And the battle's just begun
There's many lost, but tell me who has won?
The trenches dug between our hearts
And mother's children, brothers, sisters torn apart
Sunday, bloody Sunday
Sunday, bloody Sunday
How long, how long must we sing this song ?
How long ? Tonight we can be as one
Tonight, tonight
Sunday, bloody Sunday
Sunday, bloody Sunday
Wipe the tears from your eyes
Wipe your tears away
Wipe your bloodshot eyes
Sunday, bloody Sunday
Sunday, bloody Sunday
And it's true we are immune
When fact is fiction and T.V. is reality
And today the millions cry
We eat and drink while tomorrow they die
The real battle just begun
To claim the victory Jesus won
On a Sunday, bloody Sunday
Sunday, bloody Sunday
Dimanche sanglant dimanche
Je ne peux pas croire les nouvelles aujourd'hui
Je ne peux pas fermer mes yeux et l'oublier
Jusqu'à quand, jusqu'à quand devrons-nous chanter cette chanson ?
Jusqu'à quand ? Ce soir, nous pouvons être unis
Des bouteilles cassées sous les pieds des enfants
Des corps répandus de part et d'autre d'une impasse
Mais je ne veux pas faire attention à l'appel du combat
Cela à poussé mon dos, cela a poussé mon dos contre le mur
Dimanche sanglant dimanche
Dimanche sanglant dimanche
Et le combat ne fait que commencer
Il y a beaucoup de pertes, mais dites-moi qui a gagné ?
Des tranchées creusées dans nos coeurs
Et des enfants, des frères et soeurs déchirés
Dimanche sanglant dimanche
Dimanche sanglant dimanche
Jusqu'à quand, jusqu'à quand devrons-nous chanter cette chanson ?
Jusqu'à quand ? Ce soir nous pouvons être unis
Ce soir...ce soir
Dimanche sanglant dimanche
Dimanche sanglant dimanche
Sèche les larmes de tes yeux
Sèche tes larmes
De tes yeux injectés de sang
Dimanche sanglant dimanche
Dimanche sanglant dimanche
Et c'est vrai que nous sommes immunisés
Quand les faits sont de la fiction et la télé la réalité
Et aujourd'hui des millions d'appels
Nous mangeons et buvons tandis que demain ils mourront
Le véritable combat ne fait que commencer
Pour clamer la victoire que Jésus à gagné
Un dimanche, sanglant dimanche
Dimanche sanglant dimanche